8 mars 2017, journée internationale pour les droits des femmes, le combat continue.

08 Mars 2017 | Par Sandrine | Ma vie Autrement

8 mars 2017, journée internationale pour les droits des femmes, le combat continue.

Cette année encore, le monde célèbre ce 8 mars la journée internationale pour les droits des femmes. Même si c'est l'occasion de rappeler quelques grands noms qui ont lutté et fait avancer les droits des femmes, il s'agit d'une célébration de trop. Elle sous-entend en effet, que l'oppression, les inégalités, l'esclavagisme, la déshumanisation existent toujours au 21ème siècle.

 

Le bilan des actions positives n'est toujours pas satisfaisant, et on peut également se demander, en préambule, si les Femmes ne sont pas en danger aujourd'hui où qu'elles se trouvent.

Bien que l'universalité des droits de l'Homme et du Citoyens soit reconnue comme modèle, des pensées et des pratiques fanatiques tentent de gangrener les Civilisations pour imposer une unique doctrine archaïque qui place la femme au plus bas de l'échelle des êtres vivants. Des communautés entières sont devenues des cibles officielles, rappelant une période sombre de l'Histoire. En leur sein, des femmes victimes s'élèvent malgré tout pour dénoncer l'horreur et la bestialité. Tel est le cas de Nadia Murad et Lamia Haji Bachar, récompensées en 2016 par le Prix Sakharov « Pour la liberté de l'esprit ». Ce prix décerné par le Parlement Européen souligne le courage de ces deux femmes yézidies d'Irak rescapées de Daesh. En avril 2014, plus de 200 jeunes lycéennes chrétiennes âgées de 12 à 17 ans, sont enlevées, alors qu'elles passaient un examen dans leur lycée, par le groupe terroriste nigérian Boko Haram. Les voix des femmes se sont faites entendre dans le monde entier avec le mouvement Bring Back Our Girls, parmi lesquelles Michelle Obama, Malala Yousafzai, de nombreuses personnalités politiques, du cinéma, de la chanson et de la télévision, et des millions d'anonymes. A ce jour, toutes n'ont pas été libérées. Elles voulaient étudier, leur bourreau en a décidé autrement en leur ôtant leur liberté de penser, en leur imposant une religion qui n'est pas la leur, en les forçant à se marier, en faisant d'elles des esclaves sexuelles. Cette journée de lutte pour les droits des femmes, cette union internationale et solidaire, est pour elles, car, il ne faut pas oublier qu'en 2017, il n'est malheureusement pas bon d'être une femme au regard de certains...

Aussi, le thème choisi par l'ONU pour la célébration de la Journée internationale des femmes du 8 mars 2017, paraît-il bien léger cette année : « les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030 ». Une lutte pour un droit, ne doit évidemment pas en effacer un autre. Il faut davantage œuvrer pour une totale égalité entre les sexes dans le milieu professionnel. Cette vision a priori économique doit déboucher sur une globalité plus sociale grâce à des cibles clés :

- « D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile, conformément à l’objectif de développement durable 4 »

- « D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire »

- « Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles »

- « Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation »

- « Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine »

Les chiffres récents publiés par l'ONU montrent que le chemin est encore bien long pour parvenir au 50-50 :

- 76,10 % des hommes en âge de travailler dans le monde exercent une activité salariée contre 49,60 % des femmes

- Selon des données de 2015, au niveau mondial, les femmes sont plus susceptibles d'être au chômage que les hommes. Dans les pays d'Afrique du Nord et dans les États Arabes, le taux de chômage des femmes est le double de celui des hommes.

- Les femmes occupent principalement des emplois moins qualifiés que les hommes. Elles ne sont que 23 % à siéger dans un parlement et 4 % PDG d'une grosse entreprise.

- 18 pays autorisent encore les hommes à interdire à leur femme de travailler

- Pour un travail équivalent, à l'échelle mondiale, les femmes ne touchent que 77 % du salaire des hommes. 70 ans seraient nécessaires pour combler cet écart salarial.

Les différences sont si importantes que la marge de progression pour parvenir à l'objectif est encore trop grande pour être encourageante. Si le travail est bel et bien un facteur d'intégration sociale, la lutte pour les droits des femmes nécessite pour un grand nombre d'entre elles une réelle protection physique et psychologique. Les droits naturels de l'Homme ne sont pas une affaire de sexe, mais uniquement d'Humains.

La marque Plus de Coton s'est toujours engagée à respecter les droits fondamentaux des personnes. En cette journée du 8 mars dédiée aux Femmes, le combat continue.

A propos de l'Auteure

Sandrine Connault-L'Alchimiste des Mots

Avec cet article, nous renforçons notre collaboration avec Sandrine Connault de l'Alchimiste des Mots,

Une plume, un style, des mots pour parler de PlusDeCoton et de ses engagements éco-responsables. Mais pas seulement, allez faire un tour sur son site et vous y découvrirez ses Merveilleuses Chroniques.

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